Approche du point de vue de l'histoire de l'art

La calligraphie est l’art d’écrire esthétiquement. Les calligraphes écrivent de manière volontairement artistique. Mais il y a de l’art dans les écritures ordinaires ; celles-ci sont vivantes (cliquez sur les images pour agrandir).

Notaire Des Arcis XIVème siècle  3 E 150/1

Écriture utilitaire mais avec une admirable mise en page avec de grandes marges très nettes et des lignes d’écriture droites.
L’écriture est rapide, simplifiée, vibrante, vivante.

Archives départementales de la Haute-Loire. Notaire Des Arcis XIVème siècle (3 E 150).

On remarque un usage modéré mais toujours expressif des majuscules.

Archives départementales de la Haute-Loire. Notaire Des Arcis XIVème siècle (3 E 150). Lettrine.

Notaire Rochier XVème siècle  3 E 148/1

L’écriture est ici beaucoup moins soignée : on remarque des ratures qui détruisent en quelque sorte le travail effectué.

Archives départementales de la Haute-Loire. Notaire Des Arcis XIVème siècle (3 E 150).

Le côté ludique, créatif se réfugie dans les majuscules.

Archives départementales de la Haute-Loire. Notaire Des Arcis XIVème siècle (3 E 150). Lettrine.

Les lettres sont liées, simplifiées, on remarque, toutefois, une variation du trait de plume, avec des pleins et des déliés.

Archives départementales de la Haute-Loire. Notaire Rochier XVème siècle (3 E 148/1), déliés.

Notaire Barry XVIème siècle 3 E  231/6

L’écriture est cursive c’est-à-dire rapide : elle se met à danser. On note de grands mouvements de plume rythmiques. Les pointes sont acérées, les liaisons et espacements sont rythmiques. Cependant, la mise en page résiste : une belle marge régulière reste malgré les débordements de plume.

Archives départementales de la Haute-Loire. Notaire Barry XVIème siècle (3 E 231/6).

Le remplissage des intervalles par un trait ondulé est utilitaire : il évite les falsifications par ajouts ; cependant, il contribue au caractère dansant de la page.

Archives départementales de la Haute-Loire. Notaire Barry XVIème siècle (3 E 231/6), trait ondulé.

Les signatures - en fin d’actes – sont elles-mêmes un autre monde esthétique.

Archives départementales de la Haute-Loire. Notaire Barry XVIème siècle (3 E 231/6), signatures.

On remarque , aussi de très nombreuses simplifications et liaisons.

Archives départementales de la Haute-Loire. Notaire Barry XVIème siècle (3 E 231/6), simplifications.

Notaire Cussinel XVIIème siècle  3 E 177/2

Ici aussi, l’écriture est cursive avec de grands jambages superposés. Mais, à nouveau, le cadre résiste : il est ici très complexe et hiérarchisé.

Archives départementales de la Haute-Loire. Notaire Cussinel XVIIème siècle (3 E 177/2), superposition.

De plus, l’écrivain lutte contre une contrainte matérielle : sa page est atteinte par l’encre de l’autre côté qui est traversée par le papier.

Archives départementales de la Haute-Loire. Notaire Cussinel XVIIème siècle (3 E 177/2).

Notaire Bayon  XIXème siècle  E 476/97

On remarque ici l’extrême finesse du trait ainsi que la qualité du papier ; il s’agit du prototype même de la belle écriture, régulière , mécanique.

Archives départementales de la Haute-Loire. Notaire Bayon XIXème siècle (3 E 476/97).

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