Bête du Gévaudan et loups en Haute-Loire

  • De l'été 1764 à l'été 1767, les populations du pays de Gévaudan ou diocèse de Mende, zone géographique correspondant à l'actuel département de la Lozère et au canton de Saugues en Haute-Loire, subissent une série d'attaques par une "bête féroce" (termes utilisés lors de la rédaction des actes de sépultures de victimes). Des attaques débordent sur le Cantal et l'Aveyron. Les nouvelles se répandent très vite dans le royaume via un media en plein essor, les gazettes, qui se font l'écho des faits divers à l'échelle du pays. Au cours de ces trois années, on compte plusieurs dizaines de victimes pour le seul département actuel de la Haute-Loire. L'effroi de la population laisse la part belle à l'imagination collective grandissante. On évoque une bête hybride, une créature exotique, des loups domestiqués et dressés pour tuer, ou encore, un ou des tueurs bien humains.
  • Les loups sont à l'origine de ces attaques, les chasses aux loups et les primes en cas de réussite étaient d'ailleurs fréquentes dès avant la période. Les victimes sont surtout de nombreux enfants esseulés gardant des troupeaux dans des pâtures éloignées, proies faciles pour les loups, comme dans bien d'autres régions de France à la même époque. La zone couverte étant très vaste, on peut penser à plusieurs bêtes.
  • Le roi Louis XV envoie des troupes ainsi qu'à l'été 1765 son porte-arquebuse, sans vrai succès avant le 19 juin 1767, lorsque Jean Chastel, paysan de la paroisse de La Besseyre-Saint-Mary, tue un loup de grande taille au lieu dit La Sogne d’Auvers dans la paroisse de Nozeyrolles (actuelle commune d'Auvers), généralement considéré comme la "dernière Bête du Gévaudan".
  • Les textes relatifs à l’affaire sont conservés à différents endroits. Une petite partie de cette zone dépend à cette époque de l'intendance d'Auvergne située à Riom dans le Puy-de-Dôme, par conséquent de nombreuses pièces d'archives concernant directement des évènements et des personnes de Haute-Loire sont conservées aux Archives départementales du Puy-de-Dôme. Une partie des courriers et rapports adressés au Roi et à ses ministres est également conservée aux Archives nationales à Pierrefitte-sur-Seine.
  • Comme son nom l’indique, ce corpus ne concerne pas que l’épisode de la bête du Gévaudan, la cohabitation entre loups et humains dans les terres de Haute-Loire est bien plus ancienne, en témoigne les nombreux actes de sépultures, en particulier dans les années 1715-1718 pendant lesquelles on note une recrudescence des attaques mettant parfois en cause des bêtes qualifiées de "Loups garroux" (sic).
  • Le formulaire ci-dessous vous permet d'effectuer une recherche au sein d'une sélection de documents conservés aux Archives départementales de la Haute-Loire. L'interrogation est possible en mode plein texte ou par sélection dans l'une des différentes listes : lieux, fonds ou collection, descriptions d’archives, dates et cotes (référence du document). 
  • Les documents d'archives liés à l'histoire de la Bête du Gévaudan en particulier ou aux loups en général, rencontrés à l'occasion de classements de fonds d'archives à venir et lors de prochaines recherches, seront progressivement numérisés et ajoutés à la base en ligne "Bête du Gévaudan et loups en Haute-Loire". Si, lors de vos recherches en ligne ou en salle de lecture, vous croisez de tels documents que nous aurions manqués, n'hésitez-pas à nous en informer.

 

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